Sur une branche de feuillages amarante
L’oiseau bleu j’ai approché oyant ses chants d’archanges
Entrelacs de sons où l’âme se métamorphose
Recital où l’oubli feutrait ses notes ambivalentes
L’oiseau bleu froissait son plumage indigo
Au souffle du vent porté dans l’intemporel
Ses yeux verts scrutaient le crépuscule naissant
Car de la nuit il craignait le sophisme des ténèbres
L’oiseau bleu se fit ténor il rédigeait des trémolos
La forê se tut méditant cette sonate informelle
Des papillons lunaires s’égarèrent sur un rayon de soleil roux
Le hâle de la nuit s’annonçait incandescent
Sur un nuage ridé s’inscrivit l’épitaphe de cette journée
Un hibou geignait et s’installa dans le céans
L’oiseau bleu s’était tu il délaissa l’hémisphère
Son chant opus avait usé le centenaire
Raymonde verney